5 days ago
Les 6 erreurs à éviter quand on essaie de manger sainement
Parmi une abondance d'informations, établir une alimentation saine peut parfois sembler incohérent. Une médecin nutritionniste cible les fausses bonnes idées d'un régime équilibré.
Manger équilibré : c'est la résolution abstraite qu'on prend à longueur de temps, et qui s'avère difficile à tenir. Malgré beaucoup de bonne volonté, faire attention à son assiette représente un vrai défi. Entre le jeûne intermittent, le régime sans gluten, le low-carb ou encore les probiotiques, on ne sait plus où donner de la tête, ni à quoi se fier. En effet, cette «inondation d'information encourage la culpabilité qui cause les mauvais comportements alimentaires», nous explique la médecin nutritionniste et psychosomaticienne Nina Cohen Koubi. Face à ce constat, la nutritionniste Marie Behar préconise de respecter certaines recommandations et d'incorporer les cinq grandes familles d'aliments dans notre quotidien. Leurs précisions.
Suivre des règles générales qui ne sont pas adaptées à nos besoins
Une alimentation saine se construit à partir de sa physiologie, de son propre rythme et de ses besoins personnels. «Donner des règles générales pour tout le monde n'est pas la solution, il faut les adapter à chacun», développe la médecin nutritionniste. Un régime établi à partir d'injonctions populaires sans comprendre leurs apports nutritifs ne pourra ainsi pas répondre aux besoins du corps. Mal ajusté, il peut même créer des carences. Le Dr Nina Cohen Koubi rappelle ainsi que la fatigue, les ballonnements ou même les compulsions sont les signes d'un déséquilibre auquel il faut remédier.
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Diaboliser le sucre
C'est pourquoi proscrire certains aliments n'est pas la bonne manière d'équilibrer son alimentation. «Le beurre, les féculents, le sucre ne sont pas vos ennemis. Ce sont les peurs autour d'eux, alimentées par des discours culpabilisants qui provoquent l'obsession et la perte de contrôle», ajoute la médecin nutritionniste. «Bien que les sucres rapides ne soient pas indispensables à notre corps, la notion de plaisir reste très importante dans l'alimentation», complète Marie Behar. Il est d'ailleurs recommandé de consommer jusqu'à 40 grammes de sucre par jour.
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Se fier aux aliments «sains» ultratransformés
Les produits allégés, enrichis, sans gluten ou riches en protéines sont souvent pauvres en bons nutriments et perturbent la digestion en «altérant le microbiote». La nutritionniste Marie Behar alerte sur la présence des additifs et des édulcorants dans ce type d'aliments. Elle conseille de s'en méfier : «On peut avoir une alimentation riche en nutriments sans avoir à faire avec ces produits ultratransformés».
Ne pas manger de pâtes le soir
Dans un élan de fermeté, certains décident de ne plus consommer de féculents au dîner. Cette idée reçue très répandue est une «erreur» selon la nutritionniste Marie Behar. «Les féculents sont des sucres lents, notre principale source d'énergie», rapporte-t-elle. L'organisme, qui a besoin d'énergie toutes les quatre à cinq heures, ne peut donc pas s'en passer. En se privant de pâtes, on se prive de carburant mais aussi de satiété. «Si on ne fait pas de repas complet et équilibré le soir, on se réveille affamé et on mange beaucoup plus.»
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Faire une cure de jus détoxifiant
Les cures dites «détox», des régimes à base de jus ou de potage pendant une semaine ne sont pas bénéfiques pour notre organisme. «Ne pas nourrir le foie n'équivaut pas à une désintoxication. Il est capable de se nettoyer par lui-même», abonde la nutritionniste. Faire une cure détox une semaine après avoir beaucoup mangé crée un déséquilibre qui fragilise le corps. «Il aura tendance à stocker davantage, il va faire des réserves qui entraîneront une prise de poids», explique Marie Behar.
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Mal pratiquer le jeûne intermittent
En vogue récemment sur certains réseaux, le jeûne intermittent consiste à ne manger que sur une période de huit heures dans la journée. Pendant les 16 autres, l'apport alimentaire est réduit voire interdit. L'idée de ce jeûne est de perdre du poids et de mettre son système digestif au repos. «Le foie se repose tout seul la nuit, où l'on est à jeun pendant huit heures. Augmenter la fenêtre de jeûne est donc inutile», nuance Marie Behar. Bien qu'on puisse le pratiquer en toute sécurité une à deux fois par semaine, la nutritionniste le déconseille. «Il faut vraiment être à l'écoute de son propre rythme alimentaire. Les deux à trois repas dans la journée sont indispensables.»